On le sait les joueurs sont des créatures nostalgiques : ils cherchent souvent du côté des RPG les mécanismes qui les ont tant séduits dans leur enfance. Cela tombe bien, la plupart des grands studios ont choisi de miser également sur le rétro. Voici un petit tour d’horizon de ce retour vers le futur.
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Le « build » : quand les compétences prennent le devant
Héritiers de Donjons & Dragons et consorts, les RPG sont à l’origine centrés autour de caractéristiques complexes, que le joueur doit associer pour créer un personnage personnalisé. Mais les années qui viennent de s’écouler ont vu leur lot de jeux avec des caractéristiques peu poussées. Le plus connu est probablement Skyrim : il pousse le vice jusqu’à proposer un arbre des compétences qui peut être changéau gré des envies du joueur.
Les fans ont fait savoir leur dédain pour un jeu qui permet de passer d’archer à magicien en quelques clics, sans être attaché à la classe du personnage. De nouveaux titres rattrapent donc cette tendance, en proposant des « builds » techniques et clairement délimités. C’est le cas notamment du jeu Raid : Shadow Legends sur PC, qui décline pas moins de 300 héros, chacun avec leurs caractéristiques particulières. Mention spéciale également pour Dark Souls 2, qui nécessite un build solide pour ne pas se faire exploser dès les premiers niveaux.
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Des mondes ouverts à explorer
La grande qualité des RPG rétro, ce sont ces mondes ouverts en apparence infinis. Sorti en 2002, Morrowind est un bon exemple de ce qui se faisait à l’époque. Les joueurs exploraient la carte dans les moindres recoins, sans être guidés par un pointeur ou une boussole. Les jeux rétro nécessitaient en effet souvent de parler aux PNJ et de retenir des informations pour trouver les quêtes.
Mais cet aspect s’est vraiment atténué avec le temps. Un des pires exemples de cette tendance à la simplification est la célèbre série des Assassin’s Creed. Le joueur se laisse en effet guider par de nombreux pointeurs de carte, pour une expérience somme toute très linéaire. Les éditeurs ont donc choisi de renverser la tendance ces dernières années avec des mondes ouverts moins faciles à explorer. Par exemple l’excellent ELEX, qui a été publié par les créateurs de la série Gothic.
Les scénarios se complexifient
Qui dit RPG dit – en principe – scénario en béton. Tout du moins, c’était le cas avant. Début 2010, de nombreux jeux ont misé sur le côté action et des graphismes alléchants, au détriment du scénario et des dialogues. La série Fallout est un bon exemple de ces tendances. Fallout 1 & 2, les classiques, proposaient de vastes scénarios, avec de nombreux choix. Mais l’arrivée de Bethesda dans le game a changé la donne : pour beaucoup, Fallout 4 a été extrêmement décevant du point de vue du scénario, avec des dialogues très clichés.
Il y a donc un vrai développement de l’écriture de la part des studios, qui ont bien compris l’intérêt des scénarios léchés. Deux titres sont des exemples de ce retour aux sources. Le superbe Witcher 3 bien sûr, avec ses quêtes très fournies. Mais aussi Red Dead Redemption 2, qui a mis les talents de Rockstar au service d’un univers Western. Les RPG viennent donc piocher dans les classiques du genre pour complexifier à nouveau leurs modes de jeu. Et vous, vous avez des favoris parmi tous ces jeux?